Dans la cité royale,aux murs blanchis par le régicide contemporain du bon roi Henry règnent en nombre des murs, des façades d’immeubles qui ne concourent pas à animer la ville d’arts visuels longtemps décriés et qui ont maintenant un potentiel créatif exceptionnel, à divers niveaux (peintures, collages, graffs etc). Les alentours de la place Jean Jaurès, à Marseille, et toutes les ruelles et rues du quartier en sont un exemple quasi permanent. On crée du rêve et de l’excentrique dans des quartiers qui seraient lugubres sans l’intervention permanente de cette jeunesse qui rhabille la misère de couleurs qu’elle reflète elle-même socialement : trouver un logement, du boulot, se nourrir, s’habiller, faire un peu la fête…La ville (Marseille) leur fournit le matériel (échafaudages, échelles, camions grues…) si le projet est intéressant. Et parmi ces street artistes certains sortent toujours du lot.
Mais les bourgeois n’aiment pas ça. Ils ont raison. Il ne faut pas masquer la misère des murs, il faut abattre ceux qui y réfugient un monde nouveau.
AK